Dans un style oscillant entre le conte de fée déjanté, le cabaret de curiosité, le cours d’histoire naturelle et le paranormal de série B, Mathias, 16 ans, nous présente son affreuse belle-mère Adèle; une femme qui n’a pas d’enfants et préfère s’approprier ceux des autres. En s’appuyant sur les témoignages de deux autres jeunes de trois et onze ans (le Petit et la Grande), Mathias expose au public toutes les raisons de la craindre et de la rejeter jusqu'à ce qu'il se fasse prendre à son propre jeu.
Texte
Annie Ranger
Mise en scène
Marilyn Perreault
Assistance à la mise en scène
Joëlle Tougas
Avec
Xavier Malo et Annie Ranger
Concepteurs
Elen Ewing, Laurier Rajotte et André Rioux
Participant.e.s à certaines étapes de la production
Jessica Lupien, Martin Gagné, Victor Andrés Trelles Turgeon, Jérémie Battaglia et Philippe Thibault-Denis
« En guise de prologue, je dirais qu’il y a beaucoup trop de contes pour les enfants et que personne a pensé en écrire pour nous. C’est dommage. On est trop vieux pour se faire raconter des histoires de Cendrillon qui perd son soulier parce qu’elle est trop conne pour se rendre compte qu’il est minuit, des histoires Blanche-Neige et de Belles qui dorment dans les bois dormants. Mais la plupart d’entre nous avons dans nos demeures, tout le «matériel» nécessaire pour se faire de beaux petits contes bien cruels maison... Suffit de prendre le beau-père ou la belle-mère qui traîne chez vous et d’en faire le personnage principal de votre histoire. » - MATHIAS
Prix Louise-LaHaye pour l'écriture dramatique jeune public
Texte finaliste en 2016
Ponctué de clins d'oeil aux contes traditionnels, le mythe de la belle-mère se mêle avec finesse à la réalité très contemporaine de vivre dans une famille reconstituée. Grâce à l'angle singulier choisi, le texte de Ranger nous happe par la force du propos. Des échanges vifs, des phrases assassines, criantes de vérité, puisées à même les tripes, fusent de part et d'autre comme autant de flèches lancées en plein coeur. Les réactions nombreuses et spontanées des jeunes dans la salle en témoignaient.
Marie Fradette, Le Devoir
Jusqu'au sang ou presque charme par son habileté à déjouer les perceptions tout en abordant de front la question des familles éclatées puis reconstituées.
Daphné Bathalon, Montheatre.qc.ca